Caserne des Pompiers, 07.03.2019
Une visite guidée à la Caserne des pompiers de la ville de Genève.
Jeudi 7 mars 2019. Rendez-vous à la Caserne principale du Vieux-Billard, la seule qui est ouverte 24 heures sur 24. Un bâtiment un peu austère construit dans l’après-guerre, mais parfaitement adapté à la mission de ses occupants. Au rez-de-chaussée, une très grande halle qui abrite les véhicules d’intervention. Elle donne sur la rue et sur la cour, de sorte que les véhicule puissent circuler sans jamais se gêner. Sur la droite, la partie administrative. Aux étages supérieurs, les chambres, le réfectoire, des bureaux et des salles de réunions, ainsi que la salle de réunion de crise. A l’arrière du bâtiment, une grande cour sur laquelle donnent les ateliers, ainsi qu’un parking et un hangar en construction.
Nous sommes une douzaine de membres de l’Amicale à nous retrouver sur place vers 14.00 h, ce jeudi de mars à la météo incertaine, comme il se doit. Tous, nous sommes curieux et très intéressés de découvrir cet environnement. Et le moins que l’on puisse dire est que nous allons être servis !
Brève rencontre dans le hall d’entrée avec un responsable et le pompier Boris Haelen qui nous guidera tout au long de la visite. C’est l’occasion pour l’ami René Chapel, organisateur de cette rencontre, de remercier les représentants des pompiers de nous accueillir.
La visite commence par un aperçu des vestiaires attenants à l’entrée de la grande halle. Première impression : tout est parfaitement propre, ordonné et rangé. Même impression, une fois entrés dans la halle, ne serait-ce qu’en écoutant les explications relatives au fonctionnement du tableau de présence. Tout est pensé, simple, lisible. Les codes, une fois intégrés, doivent permettre une exécution rapide et sans faute de toutes les tâches relatives aux interventions. C’est d’ailleurs à ce moment de la visite qu’une alerte est donnée pour une intervention – il s’agit de porter secours à une personne qui est tombée. Quatre pompiers sont prêts en à peine trois minute à partir. Pas de stress, sourires et impression de maîtrise totale. A peine arrivés dans la halle, ils prennent possession de leur matériel personnel, s’équipent et partent dans un petit véhicule d’intervention.
Le parcours de la halle est passionnant. Fourgons pompe tonne (les « Tonnes »), camions grue, ambulances, grands et petits véhicules d’intervention, tous sont là, prêt à fonctionner. Au fur et à mesure que la visite de la halle se déroule, l’impression du début se confirme : Dieu que c’est intelligent et bien organisé ! Que ce soit sur le plan des équipes ou du matériel, tout est fait pour que les interventions soient un succès, en dépit de conditions parfois extrêmement difficiles, comme en témoignent les magnifiques photos qui sont exposées dans le reste du bâtiment.
Un aperçu nous est donné de la manière dont le matériel d’intervention est rangé dans les véhicules. Que ce soit un masque à oxygène, une bouteille d’air comprimé, des cordes, des haches, une tronçonneuse, que sais-je, chaque outil, chaque élément est à sa place, et chaque pompier sait où le trouver et – évidemment – comment l’utiliser.
Notre ami Claude M., toujours soucieux de précision, demande quelle est la vitesse maximale autorisée pour ces véhicules ? Entre 80 et 100 kilomètres à l’heure mais, précise Boris, on se déplace rarement à ces vitesses : le but est certes d’arriver sur les lieux du sinistre à temps, mais si possible sans avoir créé de dégâts en chemin !
Un des participants remarque qu’il y a trois boules de pétanque sur un des chariots d’habits et demande quel usage en est fait en cours d’intervention ? Rire de notre guide qui répond que c’est les siennes. Il est amateur de ce sport durant ses loisirs.
Puis nous sommes invités à faire une petite virée en hauteur, sur l’échelle de l’un des camions qui se trouvent dans la cour. Membres sujets au vertige s’abstenir. La virée consiste à monter deux par deux avec un pompier-pilote dans la nacelle qui se trouve au bout de l’échelle et de monter à une trentaine de mètres de hauteur. C’est magique ! La montée est rapide, l’on voit apparaître progressivement toute la ville et son entourage. Les amis restés au sol deviennent un peu plus petits au fur et à mesure que l’on s’éloigne du sol. Impressionnant, mais cela ne dure pas. C’est trop court ! On assiste à cette occasion à l’ascension de notre ami Jean-Paul qui, bien que revenant d’un séjour à Rome, n’a pas le temps de nous bénir avant son envol. C’est probablement dû au vertige qu’il affronte courageusement à ce moment-là.
La visite se poursuit dans les ateliers, respectivement de sellerie et de menuiserie. Et là, nouvelle découverte : ces pompiers, bien que travaillant avec des outils de haute technologie, sont aussi capables de réparer et fabriquer une partie de leurs outils de travail. C’est l’occasion pour notre guide, sellier de son premier métier, de nous montrer le sac à boules (de pétanque) qu’il a confectionné hors de son temps de travail. Magnifique !
Nous terminons la visite par un bref passage dans les dortoirs (une chambre pour deux pompiers). Chambre simple et un peu spartiate. Seule différence avec une chambre d’hôtel : une porte donne sur le mât permettant l’accès direct à la halle qui se trouve en dessous. Il est préférable d’être réveillé au moment de descendre.
La visite touche à sa fin. On nous offre un café, ce qui nous laisse le temps de remercier notre guide pour son extrême amabilité et de lui offrir quelques bouteilles de vin. C’est aussi le moment de remercier notre ami René d’avoir pensé à l’Amicale pour organiser ce magnifique moment.
Merci René !
Antoine