Electrobroc 25.08.2022
Visite d’Electrobroc, Centre information sur l’énergie du Groupe E SA, à Broc dans le canton de Fribourg.
Jeudi 25 août 2022, le matin. Nous nous retrouvons devant le Grand Théâtre où un minibus de l’entreprise Odier excursions nous attend. Début de journée en demi-teinte : Jean-Pierre, Antonio et Christian ne pourront se joindre à nous (la santé, la santé, toujours la santé). Ils vont nous manquer. A 8h45, départ, tout le monde se retrouve dans le minibus (très mini), en fait un véhicule de transport scolaire. Les membres de l’Amicale ne sont plus des gamins. Leur stature ou leur mobilité n’est pas forcément compatible avec l’espace disponible. Qu’à cela ne tienne, on fera avec !
Nous serons quinze en tout pour cette excursion. Premier arrêt au Relais de la côte où Marc et Werner nous attendent. Ce dernier a maintenant bon pied bon œil et a laissé ses béquilles à la maison. Sacré bonhomme ! Le rythme agréable du voyage, la très belle journée qui s’annonce, font que les quelques rouspétances initiales que l’on a pu entendre sont rapidement remplacées par des conversations animées.
Arrivée rocambolesque au lieu de l’exposition : on sait que certains membres de l’amicale peuvent être farceurs à leur heure, mais pour le coup, c’est le GPS de notre chauffeuse qui nous en fait une. Résultat, l’arrivée à destination est précédée d’une balade sur une minuscule et charmante route de campagne au fond d’un joli vallon. Croisement quasiment impossible. À l’approche du lieu, une forte odeur de chocolat nous accueille. Eh oui, Electrobroc se trouve juste derrière les vastes bâtiments du chocolatier Cailler. C’est en passant entre ceux-ci et la montagne que l’on rejoint notre destination, un beau bâtiment industriel du début du 20ème siècle qui abrite la production hydroélectrique du barrage de Rossens.
Parking dans un champ, passage en file indienne sur la passerelle qui surplombe le bassin d’évacuation et nous voilà à l’entrée de l’exposition (le musée). Elle se tient dans le bâtiment d’origine de l’entreprise. Nous sommes en avance. La visite est prévue à 10h30, il n’est que 10h00, on dispose donc 25 minutes. Et là, miracle et émerveillement : l’ami Louis-Jean propose un apéritif sous la forme de deux bouteilles de Malvoisie, fraîches s’il vous plait. Personne ne refuse ce petit moment, même si, dit l’un ou l’autre, « c’est un peu tôt ». Comme fait pour nous, un petit couvert à l’extérieur abrite ce délicieux moment. C’est l’occasion de prendre quelques photos, en particulier une ou deux de Jean-Paul qui pour l’occasion a mis un superbe chapeau noir.
A l’heure dite, la visite commence sous la houlette d’un guide passionnant et très compétent. On note au passage que le choix de ce but de visite est très judicieux et adapté au contexte que nous connaissons (merci Jean-Pierre). Contexte énergétique très tendu comme en témoignent la raréfaction des ressources, de grandes tensions géopolitiques, des pressions accrues pour diversifier l’offre énergétique et consommer moins et plus intelligemment. Electrobroc l’indique sur son site (www.electrobroc.ch) : l’approche adoptée dans cette exposition est simple. Il s’agit d’informer le visiteur et d’expliquer sans jamais être technique ou moralisateur.
Eh bien, c’est franchement réussi. Tout est conçu pour que l’on puisse comprendre ce matériau fluide, insaisissable et difficilement stockable qu’est l’énergie, en particulier électrique. Un petit film retrace les quelque cent ans d’histoire de l’entreprise et de son premier barrage (Rossens) jusqu’à ce jour. Suit une explication simple et parlante des différentes sources d’énergie. Celles qui ne sont pas durables car elles produisent quantité de déchets. Il s’agit du charbon, du pétrole, du gaz et de l’énergie nucléaire. Nous en dépendons (encore) très fortement. Et les autres, qui ont un impact bien moindre sur notre santé et notre environnement, durables et désirables donc ! Ce sont pour l’essentiel les énergies solaires, éoliennes, hydroélectriques, géothermiques ainsi que la transformation des déchets divers. On tend à réduire l’usage des premières et à augmenter l’utilisation des secondes. L’effort à fournir est gigantesque, que ce soit à l’échelle du pays, du continent ou de la planète.
Une petite expérience va ensuite donner du fil à retordre à Marc qui s’est dévoué pour l’expérience : il s’agit de faire fonctionner différents dispositifs électriques en donnant quelques coups de pédales. Ami du vélo, bonjour. Ceux qui regardent sont fascinés par l’expérience (tout est mesuré) tandis que notre président s’épuise lentement sur son vélo. Certes, alimenter une lampe de vélo ne demande pas un grand effort au cycliste, mais à partir du moulin à café ou du mixer, il faut pédaler ferme.
La visite continue par un bref passage dans un logement des années quarante à cinquante. Tous se rappellent le vieux téléphone à cadrant, l’ampoule unique qui n’éclaire pas grand-chose ou encore les premiers compteurs électriques. Doux parfum des temps anciens !
Les différents usages de l’électricité au cours d’une journée de 24 heures sont également décrits au moyen d’une magnifique maquette : une bonne partie de ce qui consomme de l’électricité dans le pays est représentée : chemins de fer, industrie, éclairage publique, habitations et bureaux. Cela permet d’illustrer la variation de la consommation au cours de la journée et de la nuit.
Suit une salle didactique où l’on mesure la consommation effective de toute sorte de dispositifs actuels, et par voie de conséquence, les multiples petites économies d’énergie que chacun peut réaliser. Par exemple, en évitant de laisser branchés les chargeurs de nos smartphones lors qu’ils ne sont pas utilisés. En effet, dès lors qu’ils sont raccordés au réseau électrique, la plupart d’entre eux consomment quelques watts.
Retour à la production. Nous visitons la salle des machines. Cinq turbines hydroélectriques s’y trouvent, dont quatre sont opérationnelles. La cinquième est utilisée pour fournir des pièces de rechanges aux quatre autres. Ces merveilles de la métallurgie du début du 20ème siècle ont plusieurs dizaines d’années d’existence. La turbine proprement dite peut fonctionner cent mille heures avant de succomber à l’attaque de l’eau.
La visite se conclu avec une démonstration des effets de l’électricité à très haute tension, par exemple lors d’orages, sur des bâtiments ou des arbres. La lumière, le bruit et l’odeur sont impressionnants. Par mesure de précaution, les porteurs de pace maker ou autres appareils électriques ne peuvent assister à la démonstration.
Fin de la visite. Un chaleureux remerciement à notre guide à qui nous offrons deux bouteilles de bon vin genevois avant de reprendre le minibus pour quelques minutes. Direction Gruyères, Auberge de la Halle. Apéritif sympathique. Les verres sont levés plusieurs fois à la santé des uns et des autres, en particulier celle de Jean-Pierre qui a tout organisé. Le repas suit, agréable, à l’instar des vins et du service.
Certains gymnastes souhaitent rapporter quelques bons produits locaux. Ces courses faites, tous se retrouvent au minibus pour un retour sans encombres et un peu moins animé que l’aller en raison, probablement, de l’effet repas.
Au final, une belle excursion, où l’on a appris, entre autres choses, que le lac de Gruyère n’est pas un lac naturel, mais un lac de rétention.
Merci à tous pour ce bon moment.
Antoine