Jubilaire 20 ans Lyon, 01-02.06.2019
Un weekend radieux à Lyon.
Vingt ans, ça se fête ! L’Amicale de Gym a pris ses quartiers pour un weekend jubilaire à Lyon les un et deux juin 2019.
Dès 9h00 le samedi matin, 21 membres de l’Amicale se retrouve à Plan-les-Ouates, sur le site de la compagnie Odier Excursions SA, pour y prendre le car. Saluts habituels, placement des bagages de chacun dans le coffre. De petits groupes se forment et bavardent joyeusement, puis chacun choisit une place dans le car. Départ en direction de Pérouges qui sera notre première destination. Là, le groupe est pris en main par une jeune guide dynamique et efficace, au français impeccable. Pérouges, petite ville circulaire parfaitement conservée, construite la fin du 14ème siècle et au début du 15ème siècle au sommet d’une colline sur les ruines d’un château tombé en désuétude.
Le tour de la ville va durer une heure et commence par l’église. Construite au 15ème siècle, celle-ci semble placée hors de la ville (juste avant la Porte Ouest). Mais que l’on ne s’y trompe pas : elle fait partie intégrante du système de défense de la cité. L’église Sainte Marie-Madeleine est une église fortifiée. Les murs extérieurs sont extrêmement épais, elle n’a pas de porte à l’extérieur (l’actuelle est bien plus récente), les ouvertures en façade ne permettent pas à un homme de passer et le chemin de ronde parcours le haut de son mur extérieur. Ombre, calme et fraîcheur, alors que dehors le ciel est bleu vif et qu’il fait déjà très chaud.
Notre promenade se poursuit par la rue principale. Les grandes ouvertures (pour l’époque) en façade témoignent de l’existence des anciens ateliers de tisserands. Un bref arrêt au puits de la ville (transformé en pot de fleurs à mon grand regret) permet à notre guide de donner quelques explications sur l’hygiène des habitants au 15ème siècle. Nettement plus propres qu’au 17ème ou au 18ème siècle, mais aujourd’hui, on fait quand même mieux. Le tour se termine sur la Place du Tilleul, sur laquelle un arbre vénérable du même nom protège les passants du soleil depuis plus de deux cents ans. A l’instar du reste de la ville, le sol est pavé de moellons : cauchemar des propriétaires de poussettes et des femmes qui portent des talons. Enfin, c’est tout de même très joli.
C’est à l’ombre d’une des grandes salles anciennes de l’Hostellerie du Vieux Pérouges qu’aux environs de midi et demi nous passons à table. Repas sympathique et bien fait, arrosé de deux vins tout à fait convenables. La fin du repas est l’occasion de fumer un cigare aimablement offert par l’ami Christian qui en a fait une provision pour le voyage, tandis que deux d’entre nous, moyennant 5 euros, visite le petit musée et montent sur la tour qui se trouve là et admirent la vue.
Retour au car et départ pour Lyon, à l’Hôtel Kyriad. Le temps de s’installer, de faire une sieste ou de suivre un match de tennis, il est 18h00 et tout le monde se retrouve pour un apéro et la partie officielle du jubilé. Un sympathique et bref mot de bienvenue de Marc, notre Président, est suivi d’un discours de notre ami et moniteur Werner, membre fondateur. Il y retrace l’histoire de l’Amicale, ses origines, les circonstances de sa fondation ainsi que le parcours effectué depuis. Fait marquant : la première institution qui est à l’origine de l’Amicale a été fondée il y a 139 ans ! Rendez-vous compte ! Notre petite Amicale plonge ses racines dans la Suisse de 1880. N’est-ce pas magnifique ? Toujours dans la partie officielle, le Comité de l’Amicale remet à chacun des fondateurs de l’Amicale présent une bouteille de Saint-Emilion personnalisée, ainsi qu’un certificat attestant de leur présence depuis les débuts de l’Association (Merci à Marc pour cette belle idée). Pensée émue pour Armand dont la présence nous manque.
Fin de la partie officielle et de l’apéro. A ce stade, le repas de midi n’est plus qu’un lointain souvenir. La fête continue comme prévu sous la forme d’une croisière dînatoire sur la Rhône et la Saône. Et là, surprise. Personne n’attendait, je crois, un moment aussi réussi et plaisant. Le repas est excellent, les vins aussi. Mais le plus impressionnant, c’est le trajet : la descente du Rhône jusqu’à la jonction avec la Saône est très agréable, plaisir de se laisser aller au fil de l’eau. Puis les merveilles s’enchaînent.
Vue de la Saône, la ville de Lyon se révèle particulièrement joyeuse, riche et variée, comme en témoigne tout d’abord une succession de très belles réalisations architecturales par les plus grands (entre autres Renzo Piano). Nous longeons ici le quartier de la Confluence. D’anciennes friches industrielles ont été réaménagées et transformées en un quartier extrêmement vivant et fréquenté, composé d’autant d’endroits où l’on peut se restaurer, fêter, se promener ou encore visiter un musée. Sur le bateau, nous ne sommes pas en reste de fête. Nous profitons de l’étalement du repas pour monter sur le pont et admirer tout d’abord ces quartiers très animés, puis telle ou telle propriété domaniale sise au haut d’une colline, ou encore un bras de rivière perdu dans les arbres. Le crépuscule puis le début de la nuit ainsi que la chaleur estivale ajoutent une note de mystère à ce merveilleux moment.
Les conversations vont bon train, comme par exemple celles qu’anime notre ami Alexandre, tantôt tribun lorsqu’il s’agit de dire son indignation devant certaines prises de position de l’Eglise Catholique, ou poète lyrique lorsqu’il s’émerveille devant toutes les splendeurs près desquelles nous naviguons. Magnifique soirée, vraiment, suivie d’une nuit réparatrice.
Le lendemain matin, après un petit-déjeuner plus ou moins copieux, nous reprenons le car direction la Basilique de Notre-Dame de Fourvière. Nouvelle guide, compétente et sympathique, à l’instar de sa collègue de la veille. Brève visite à l’intérieur, la messe va être dite et nous sommes rapidement expulsés du lieu, le tourisme et le culte ne faisant pas bon ménage. Sur l’esplanade du site nous contemplons la ville dans toute sa splendeur. Une belle cité, décidément, lumineuse et très étendue. Puis nous rejoignons à pied le vieux Lyon qui se trouve en contrebas, en passant par le jardin de l’archevêque où les roses abondent. Le chant pétant de vie d’une fauvette à tête noire nous accueille et ceux qui lèvent la tête ont la chance de voir la statue de la Vierge dorée resplendissante de lumière dans les hauteurs. Encore un émerveillement.
Ruines romaines – Théâtre Antique de Lugdunum, un escalier de 250 marches (environ), un passage entre deux rues anciennes – la Grande Traboule – de charmantes cours intérieures et les immeubles des premiers banquiers lombards, autant de lieux que nous traversons accompagnés de notre guide dont l’ami Eberhart est tombé sous le charme.
Un verre de rosé sur la terrasse d’un bouchon lyonnais permet de reprendre des forces, avant de se rendre à la Brasserie Saint-Georges pour le repas de midi. Y arriver n’a pas été de tout repos. Après avoir cherché notre car, que nous attendions là où il ne nous attendait pas, son chauffeur a eu quelque mal à nous amener à bon port. De fait, le voyage s’est terminé à pied et, après avoir erré dans la gare de Lyon Perrache, nous sommes finalement arrivés à bon port. Après un très bon repas autour de deux grandes tables rondes, nous rentrons à Genève, repus et fatigués mais enchantés par toutes les belles choses vues et vécues durant le weekend. Sans surprise, le niveau de bruit est moins élevé au retour qu’à l’aller, une partie de l’Amicale faisant la sieste tandis que l’autre devise tranquillement.
Un bien beau voyage, très réussi, tellement que certains parlent déjà du 25ème anniversaire. Et pour conclure, un chaleureux remerciement à Jean-Pierre Mathey pour avoir si bien conduit l’organisation de ce voyage.
Antoine