Jubilé 25 ans Alsace 05 et 06.06.2024
25 ans ! 25 années que l’Amicale des Anciens de la SFG Plainpalais existe. Cela mérite bien un voyage de deux jours, le temps de se retrouver dans la joie et la bonne humeur, de dire bonjour à un ou deux musées et de ripailler en toute tranquillité.
Colmar, la jolie petite vieille ville de Colmar s’y prête bien. Toute pétrie de couleurs, de vieilles maisons à colombages, de terrasses accueillantes et de canaux tranquilles. Un but de voyage idéal.
C’est très joli, mais ce n’est pas tout près ! Départ donc, le mercredi matin 5 juin à 7h00 de la place de Neuve, dans un car de la compagnie Royal Tours. 50 places. Nous sommes 14 participants, plus le chauffeur. Autant dire qu’on a tout l’espace qu’il faut. Un coin pour quatre personnes agrémente le tout, immédiatement occupé par quatre joueurs de cartes qui s’entendent comme larrons en foire. Partie mythique, semble-t-il, durant laquelle notre président d’honneur semble avoir fait un pacte avec la chance. A noter encore, le fond du car, occupé à l’aller comme au retour par l’ami Christian qui y fait une sieste tranquille. Un ours bienveillant et apaisé.
Arrivée à 11h30 au Petit Resto de la Mer Rouge à Mulhouse. Après un accueil un peu bousculé – le patron est déstabilisé car nous sommes en avance – tout se déroule bien. Le Riesling en bouteille d’un litre avec capsule surprend tout le monde et réveille ceux qui s’étaient assoupis durant le voyage. Moment un peu rude, même pour ceux qui sont habitués au Chasselas. Suit une délicieuse tagine accompagnée d’un vin rouge marocain, les deux passent très bien.
Ensuite, visite de la Cité du Train, à quelques pas du restaurant. Le musée est impressionnant. Il faudrait une bonne journée pour en faire le tour. Les locomotives en particulier sont immenses et puissantes. Génie des hommes qui ont conçu ces machines. Aujourd’hui, elles surgissent comme dans un rêve, un rêve de voyage. Il fut un temps où on pouvait encore les voir fonctionner.
Départ ensuite pour Colmar, le but de notre voyage. Somnolence et discussions feutrées durant ce trajet. Arrivée sans encombre, mais la mauvaise nouvelle est que le bus ne peut joindre l’emplacement initialement prévu. Nous allons devoir marcher, les taxis sont là-bas inexistants. Dieu merci, une navette gratuite nous prend en bord de vieille ville et nous amène sans encombre à l’hôtel.
L’hôtel est sympa et accueillant. Un vieil immeuble cossus et charmant, dans le réseau de chambres et de salons duquel on se perd facilement. On y a bien dormi. Notre président d’honneur- encore lui – a eu droit à un plein appartement sous les combles (sa tête se souvient de la poutre qui se trouvait juste au-dessus de son lit !).
Il reste un peu de temps avant le repas du soir. Quelques-uns profitent d’aller se balader en ville, tandis que d’autres se reposent. Je me souviens pour ma part d’un apéro sympathique avec Louis-Jean, sur une petite place au bord d’un canal. Un lieu paisible, beaucoup de monde, mais pas encore les foules insupportables de la haute saison. Tout cela est bien agréable.
La soirée se déroule pour l’essentiel au Restaurant Bord’eau. Au bord de l’eau, comme son nom l’indique, au cœur de la petite Venise. Un bel hôtel particulier. L’accueil est parfait, un salon nous a été réservé. Tout le monde, ce soir-là, s’est régalé. Cuisine excellente et vins délicieux. La conversation est très animée et les 25 ans sont bien fêtés.
Certains d’entre nous terminent la soirée sur une des rares terrasse encore ouverte. Rien de tel qu’une petite bière ou un bon whisky pour terminer la journée. Après cela, il est temps d’aller dormir.
Le lendemain, une fois le petit déjeuner pris, le car nous mène au Musée des Métiers du Bois et du Patrimoine à Labaroche. Une belle histoire que celle de ce Musée. L’idée est née en 1989. 11 ans après et quelques dizaines de milliers d’heures de bénévolat, le musée ouvre. On est en 2000. Depuis, il ne cesse de se développer.
Deux heures de visite sont prévues, en fait, il en aurait fallu quatre. Pour beaucoup d’entre nous, ce musée est une découverte et une source de grand enthousiasme. Le guide, très compétent et vraiment sympa, adore manifestement ce qu’il fait et sait communiquer sa passion à ses hôtes.
Toutes les machines fonctionnent, un moulin à eau fournit une partie de l’énergie. La grande scie de long, par exemple, est impressionnante. Sans parler de l’atelier des sabotiers ou de celui où l’on produisait les boîtes à fromage.
Ce musée montre à la fois l’effort incroyable qu’il fallait pour travailler le bois avant que ces machines existent (par exemple, débiter un tronc en planches à la main, deux ouvriers, bonjour le dos) et le génie des individus qui ont trouvé de nombreux moyens de produire plus avec moins de charge. La production s’en est trouvée augmentée et la pénibilité des tâches bien souvent réduite.
Une des premières machines que l’on voit est une perceuse à colonne, fabriquée à partir des restes d’un char d’assaut américain. Ces Américains qui, dans la mémoire collective des habitants du lieu, sont l’ennemi. En effet, peu avant la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, une fausse information a amené l’aviation US à détruire entièrement le village.
La suite de notre voyage passe par une dégustation des vins du domaine de Schmitt & Carrer à Kientzheim. Joli village, étrangement calme aux environs de midi. Jolie réception autour d’une table dans le petit jardin d’une maison bourgeoise. Heureusement, un arbre protège du soleil. La vigneronne est aussi sympathique que l’endroit, elle témoigne du même enthousiasme pour son métier que notre guide cité plus haut pour le sien. Un Sylvaner, en particulier, retient l’attention. Dommage qu’une partie des Pinots (les meilleurs de leur production rouge) ne soit plus accessible.
Puis nous passons au dernier repas de notre voyage, au restaurant de la famille Carrer, Côté Vigne, tenu par la sœur de notre dégustatrice. Un excellent repas, à nouveau, et une belle énergie autour de la table. Les rognons de veau flambés sont à la carte et font un gros clin d’œil à certains amateurs. Hélas, nous avions opté pour le menu et il nous faut nous y tenir, sous peine de risquer la gabegie.
En face du restaurant, la boutique où l’on peut acheter le vin familial. Une jolie cave voutée avec un petit piano droit. L’ambiance est bonne dans l’attente chacun de nous ait fait quelques emplettes. « Quelques » c’est vite dit. En fait, on a acheté suffisamment de vin pour que la dégustation soit finalement offerte. Werner offre à chacun une bouteille de Sylvaner, pour remercier les participants de leur gentillesse. Merci à toi, Werner !
Le retour se passe sans encombre, encore que le comportement parfaitement crétin d’un Lucernois en fourgonnette sur l’autoroute nous vaut d’être arrêtés par la police. Le chauffeur souffle dans le ballon, explique dans le détail le comportement dudit crétin et la police, bienveillante, nous laisse repartir sans autre forme de procès.
A propos du chauffeur : tout au long du voyage, il s’est montré compétent, sympathique, prévenant et très cultivé. Un vrai plaisir.
Arrivée à Genève, place de Neuve, sous la pluie. Merci à tous pour ce beau voyage jubilaire.
Antoine