Macolin, 23.08.2018
Rendez-vous à 6h30 sur le parking de l’entreprise Odier Transport à Plan-les-Ouates. Nous sommes douze participants de l’Amicale, plus David, le chauffeur qui nous accompagnera (fort bien) durant toute la journée.
Après une opération de parking un peu compliquée, nous partons dans la joie et la bonne humeur dans un petit bus très confortable. Première halte à Bavois sur l’autoroute d’Yverdon, où se trouve un vaste restauroute, si bien engoncé dans la colline, qu’on le devine à peine de l’autoroute. Café, croissants et commodités, puis nous repartons pour Macolin. Le trajet est joyeux, le bus rempli d’amis qui ont manifestement du plaisir à être ensemble. A l’avant, par exemple, Jean-Pierre D. étouffe de rire en se remémorant les incroyables capacités de l’ami Jean-Paul à faire du business, tandis qu’à l’arrière, on perçoit la conversation animée de six de nos amis.
Vers 10h00, nous arrivons à Macolin, sur le terrain de la Haute école fédérale de sport dont la visite est le but principal de notre voyage. C’est Yan Kohler, membre de l’équipe de maintenance et hockeyeur, qui nous accompagnera durant toute la visite, deux heures environ, jusqu’au repas de midi.
L’école de sport de Macolin – créée en 1944 à la demande de l’armée, dépend actuellement de l’Office Fédéral du Sport (OFSPO) qui la finance entièrement. L’école encadre non seulement de nombreux sportifs – 76 disciplines sont représentées, mais elle forme aussi nombre de spécialistes du sport. 15 domaines d’activités en tout, dont la science, la médecine, l’économie et la technologie du sport. Environ 400 personnes travaillent pour l’école, enseignants, entraîneurs, équipe de maintenance, administration, etc. Un chiffre impressionne particulièrement : l’école compte environ 100’000 (!) utilisations par année. Sachant qu’une « utilisation » correspond à une journée d’activité d’un sportif sur le site de l’école, on imagine aisément que la ruche est parfois bourdonnante.
Tout ceci se déroule sur un vaste domaine chargé d’histoire, comprenant diverses installations et locaux. Notre visite commence par l’esplanade de l’école qui offre une vue magnifique sur la région des trois lacs. La journée est belle, bien que le ciel soit légèrement brumeux. Nous visitons ensuite le complexe administratif, impressionnant avec ses 6 étages en sous-sol, au côté duquel se trouve le premier bâtiment du domaine, un ancien sanatorium. Un excellent film présentant différentes facettes de l’école nous convainc, si besoin était, de l’extraordinaire travail qui y est réalisé. Les performances des sportifs de très haut niveau qui l’ont fréquentée sont franchement spectaculaires !
Puis nous remontons le long du terrain de l’école jusqu’à la grande halle de sport, en passant devant divers bâtiments, notamment la plus ancienne salle de sport du domaine qui date de 1949 et était, à l’époque, la plus grande d’Europe. Surprise : le haut du domaine est semé de villas et d’un champ qui appartiennent à des privés et constituent le haut du village de Macolin.
Sur le trajet, on aperçoit quelques jeunes sportives qui font du jogging avant leur séance d’entraînement de la fin de la matinée. Ce sera d’ailleurs le clou de la visite : nous aurons un peu plus tard le privilège d’assister à l’entraînement des gymnastes de l’équipe nationale. Lorsque nous arrivons dans la salle de gymnastique, les garçons sont déjà là, décontractés, faisant de temps en temps un exercice à la barre fixe ou au cheval d’arçons, commenté par leur entraîneur. Notre ami René, très au fait de ces disciplines, reconnaît parmi ces jeunes gens le récent champion d’Europe de sa discipline. Les filles arrivent peu après et font de l’assouplissement. Dieu du ciel ! Quelle souplesse, quelle agilité et, pour tout dire, quel travail ! Magnifique, vraiment impressionnant !
Tout au long du parcours, Yan, calme et affable, répond à nos questions avec beaucoup de compétence. Nous le quittons vers midi pour rejoindre le restaurant de la Fin du Monde, sis sur les hauts du domaine. Et là, nous passons aux choses très sérieuses : c’est l’heure de l’apéro. Un délicieux Pinot gris de la région de Twann (Domaine Krebs) nous attend, que nous dégustons sans modération sous les arbres à l’extérieur du restaurant. Excellent moment fait de conversations enthousiastes, de rires et d’amitié partagée, qui se poursuit à l’intérieur autour d’un bon repas : salade en entrée, suivie d’un plat fait de porc, de pêche, de nouilles et de champignons, avec un excellent dessert en conclusion. Un magnifique Pinot rouge du même domaine accompagne ce repas. Un café suivi d’un bon cigare avec l’ami Christian qui en a pris une petite provision avec lui.
C’est, vers 15h00, une équipe joyeuse et quelque peu chargée qui remonte dans le petit bus de David, lequel nous conduit à Neuveville pour prendre le bateau, en passant par un très joli vallon qui longe le pied du Jura. Quelques gouttes de pluie agrémentent l’attente du bateau qui va nous emmener le long des rives du lac de Bienne, puis au travers du canal de la Thielle jusqu’à Hauterive sur le lac de Neuchâtel. Qu’il est long ce canal, et bien agréable à naviguer. Un moment de digestion paisible, c’est du moins ce qui m’est resté. Mais tout a une fin et, vers 17h00, nous mettons pied à terre et rejoignons notre fidèle petit bus et son chauffeur, lequel nous ramène sans encombre à Genève.
Arrivée à 19h00. Il est temps de récupérer nos voitures et, avant de rentrer dans nos pénates, de dire un chaleureux merci à Jean-Pierre M. qui a magnifiquement organisé pour nous cette très belle journée. On attend plus qu’une chose : c’est d’entamer dès le 18 septembre, une nouvelle année de gymnastique avec notre cher et estimé moniteur, il s’agit évidemment, vous l’avez compris, de Werner.
Antoine