Randonnée La Seymaz 15.04.2021
Une balade au fil de la Seymaz
Jeudi 15 avril 2021, à 9 h 30 sur la place de la gare de Chêne-Bourg. La dernière sortie de l’Amicale remonte à plus d’une année (visite des TPG le 30 janvier 2020) et l’émotion des retrouvailles est là. La bise aussi. Elle souffle assez fort, il fait froid et gris. Le froid va rester, mais quelques éclaircies sont annoncées dans la journée.
Le but de la balade est avant tout de passer un bon moment entre amis. Neuf sont présents, prêts à affronter des conditions climatiques légèrement adverses, après des mois d’absence d’activités en raison des conditions sanitaires. Il s’agit aussi de découvrir un joli parcours, certes tout près de la ville, mais offrant encore de beaux moments de campagne. Accessoirement, un petit effort physique ne peut que faire du bien à tous les gymnastes plus ou moins confirmés que nous sommes devenus. On remarque entre autres que Marc et Antoine se sont acheté les mêmes chaussures de marche sans se consulter, et que Christian a décidé de marcher avec de vieilles chaussures de ville qui s’avéreront finalement très fait efficaces. Certains ont pris leurs bâtons, d’autre pas.
La Seymaz ? Parlons-en. Elle est la seule rivière qui prend sa source (aux environs du Château de Rouelbeau) et finit son cours (dans l’Arve), sur le territoire du canton de Genève. Elle a fait l’objet de grands travaux de canalisation dans la première moitié du 20e siècle pour augmenter la surface agricole cultivable. Dès 1980, le cap change et d’importants travaux de renaturation sont entrepris. Très appréciés des Genevois, ses abords abritent de nombreuses espèces d’animaux ainsi qu’un certain nombre de promeneurs et de sportifs occasionnels.
Notre promenade commence à côté de la ligne du CEVA, dans le petit bois qui borde la rivière. Nous remontons le courant et longeons celle-ci. Elle est là dans son cours naturel, le canal est pour plus tard. De petits groupes se forment, au gré des affinités et des histoires à raconter. Le rythme de chacun est différent, les plus rapides ralentissent ce qu’il faut pour que tout le monde reste proche. Alex est ravi de découvrir cet endroit, à l’instar d’autres membres de l’équipe qui en ignoraient l’existence.
Sur cette rive, une enfilade de petits jardins, certains vraiment charmants, confère un caractère particulièrement paisible à ce début de balade. Sur la rive gauche, de petits immeubles, un potager, un vieux stand de tir et l’école de Haller nous rappellent que la ville n’est pas loin. Le bois protège du vent, c’est tant mieux. Au milieu du bois, nous changeons de rive en passant une passerelle de béton qui nous rappelle les aménagements que l’on faisait dans les années 1970. Moche mais pratique.
Plus loin, aux environ de Belle-Idée, changement de décor : la rivière est maintenant canalisée. Elle le restera jusqu’à l’ancien Marais de Sionnet, à l’exception d’un petit espace entièrement renaturé, une minuscule réserve qui permet, semble-t-il, à quelques tritons et autres batraciens de continuer de vivre normalement. Sur notre droite, le stade de tennis des Services industriels de Genève convoque sans doute les souvenirs de nos amis Louis-Jean et Alain, tennismen passionnés s’il en est.
Plus loin, j’aperçois notre ami Jean-Paul – impossible de rater sa veste jaune pétard – qui furète dans la réserve mentionnée plus haut. Il est penché en avant, peut-être à la recherche d’un triton ? Un peu plus tard, au croisement de la route de Mon-Idée, nous nous arrêtons un instant pour se regrouper. Je vois arriver Alex et Christian, le premier avec son gros bonnet gris à bandeau noir, le second en tenue de ville (je n’avais mentionné que les chaussures).
L’étape suivante consiste à prendre le chemin de Champ-Dollon, qui conduit à la prison du même nom, ainsi qu’à l’institut Curabilis. Notre jeu de l’oie ne comportant aucune de ces deux cases, nous passons notre chemin. Passé la route des Jurets, c’est l’arrivée sur les bas de Choulex. Retour à la campagne bordée de jardins et de quelques champs. Le paysage est beau, la bise toujours forte et il fait froid. Certains d’entre nous disent que l’heure de l’apéro arrive. Ils le diront de plus en plus clairement, jusqu’à ce que nous arrivions vers la buvette du stade de Choulex. Elle est en cours de réfection (bonjour le bruit des ponceuses et la sciure) mais offre au moins un abri contre le vent. C’est l’heure de l’apéro et, bien entendu, du pique-nique. Par chance, il est midi et les ouvriers prennent aussi leur pause. Moment sympa entre tous, on retrouve un peu de chaleur. Les quelques bouteilles accompagnent bien la nourriture apportée par chaque participant. Merci à tous ceux qui les ont apportées et une mention particulière pour le fromage et la charcuterie amenés par Alain. Merci !
Reprise de la balade, pour un temps au bord du canal, puis l’on arrive vers l’Ancien Marais de Sionnet, transformé en une réserve naturelle de grande qualité. Ce coin magnifique attire régulièrement de nombreux ornithologues. Les efforts de renaturation ont manifestement porté leurs fruits. L’endroit est paisible et serein, les étendues d’eau bordées d’herbe et de roseaux sont claires et belles, la vue porte loin et les bruits de la nature se font facilement entendre. C’est au bout de cette réserve, pas loin des ruines du château de Rouelbeau, que notre balade se termine. Elle a duré quelques cinq heures pour une distance d’un peu plus de huit kilomètres. C’est dire que nous avons vraiment pris notre temps et que la seule urgence était de profiter au maximum de ces beaux moments.
Un chaleureux merci à Jean-Pierre et Jean-Paul pour avoir organisé ces retrouvailles en campagne.
Antoine