Randonnée Le Long de l’Aïre 31.03.2022
Une balade au bord de l’Aire
Jeudi 31 mars 2022, le matin. Quelques amis se retrouvent dès 9 00 chez Zinette pour un café-croissants. Début du printemps, temps incertain, on attend une pluie plus ou moins abondante. Chez Zinette : un charmant petit restaurant situé dans le vieux village du Grand-Lancy.
Départ vers 9 30 pour le bas de la Rampe du Pont Rouge, là où l’Aire termine sa course en plein air. Elle va poursuivre son chemin sous terre avant de se jeter dans l’Arve, à quelques centaines de mètres de là.
De chez Zinette au point de départ de la balade, on descend la route du Grand-Lancy. A droite, les nouveaux immeubles du quartier des Adrets, dominés par les tours massives de l’Esplanade. A gauche, un alignement de petites maisons de village joliment rénovées, puis la villa Bernasconi magnifiquement restaurée, dont le rouge éclate malgré un temps en demi-teinte. Un peu plus haut, à flanc de colline, les deux tours de Lancy, construites au début des années 1960. Somptueuses.
Deux petits groupes se forment. L’un descend côté Pont-Rouge, l’autre côté villa Bernasconi, tandis que Jean-Paul, irrésistiblement attiré par tout ce qui touche au jardinage, fait un petit détour le long des plates-bandes fleuries qui se trouvent devant la Mairie.
Au bas de la route, pas loin des Ports Francs et de l’entrée du chemin des Vignes, un petit pont couvert nous mène dans un monde dont, quelques minutes auparavant, nous ne soupçonnions pas l’existence. Sur notre gauche, colline et verger – le parc de la Villa Bernasconi et, sur notre droite, la rivière, paisible, transparente et silencieuse. Un monde de silence (presque), de verdure, paisible. Les premières feuilles sont déjà là, laissant encore beaucoup de place à la lumière. La ville croissante et bruyante est tout près, on ne le croirait pas. En contre-haut, les tours de Lancy – mais elles ne dérangent pas – se distinguent à travers le feuillage naissant, comme tout un quartier de villas isolées.
Pour notre part, nous profitons pleinement de ce petit moment magique. On passe sous le pont de Lancy (quelque tags), Alain prend des photos. Le sentier nous mène vers le chemin des Verjus. Il va falloir pour un petit moment quitter la rivière dont le bord n’est pas accessible. Ce sera le chemin des Liserons, puis celui des Verjus.
Peu après s’être éloigné de la rivière, un magnifique mimosa déborde sur le chemin. C’est l’occasion d’une photo de groupe. Le long du chemin des Verjus, la rivière se laisse de temps en temps apercevoir. Les discussions se poursuivent, d’autre petits groupes se forment. C’est aussi cela, la balade : échanges et amitié.
Passés quelques villas et quelques chantiers (de villas), on arrive vers la Ferme de la Gavotte. Bifurcation à droite pour rejoindre le pont du Centenaire et continue de longer le bord de la rivière. Sur sa rive droite, cette fois-ci, jusqu’au pont du Marais. La première étape de renaturation (revitalisation) de la rivière, entreprise il y a environ 20 ans. Même émerveillement que dans le vallon de l’Aire à Grand-Lancy. Toutefois, le paysage est différent : plus d’étendue, à droite une ferme sur la colline, entourée de bâtiments, au bas, un petit potager. Au loin, le clocher de l’église de Confignon. A nouveau l’impression d’un retour dans le passé. Peu de traces ici de notre société urbanisée et industrialisée. L’Aire prend ses aises. Nous aussi.
Puis nous repartons sous la commune de Confignon, en direction de Lully, pour découvrir la rivière dans son nouveau parcours (deuxième et troisième étape de sa renaturation). En lieu et place de l’ancien canal dont reste la trace, une rivière qui parcourt à sa guise un nouveau lit, savamment désordonné, mélange de zones caillouteuses, de bosquets de saules et de roseaux. Du bois mort et des arbres bien vivants. Les oiseaux ne s’y trompent pas, qui s’égosillent tant et plus. Les hérons non plus, qui guettent le poisson sans ciller.
Dernière étape, de la route de Lully à Saint-Julien-en-Genevois. Quelques chevaux paissent juste avant le pont de Lully. Après, l’Aire se blottit dans un bosquet impraticable que nous longeons jusqu’à rejoindre notre rivière. Au loin, la rumeur de la 4ème et dernière étape de renaturation, en partie inaccessible. Pas de trace de fatigue chez nos marcheurs mais de la bonne humeur, notamment due aux paysages magnifiques que nous venons de traverser, ainsi qu’à la perspective d’un repas amical au PLO à Plan-les-Ouates. Fin du parcours en bus de Saint-Julien au PLO. Le soleil est présent. Nous aurons finalement eu peu de pluie.
Les marcheurs sont gourmands et quelque peu affamés, autant pour ceux qui n’ont pas pu participer à la balade, mais qui viennent partager le repas avec nous. Au menu : canard et choucroute. Mariage improbable du nord-est et du sud-ouest de la France, au demeurant fort réussi. On se quitte vers 15h30, en se disant une fois de plus que le partage d’un moment d’amitié est l’une des plus belles choses de la vie.
Antoine