Randonnée Vallée de Joux 01.06.2023
Une balade au lac de Joux
Aujourd’hui, l’Amicale est de sortie à la Vallée de Joux. Jean-Pierre a tout organisé. Dans la voiture – Alain emmène quatre d’entre nous – on remarque la bonne humeur contagieuse de Jean-Paul, manifestement heureux d’être là.
Premier arrêt à Saint-Cergues, café-croissants. Départ pour la Vallée de Joux, en passant par Bois d’Amont (France). Au Brassus, nous prenons sur la gauche la route qui mène au Chenit, sur la rive nord du Lac. Deuxième arrêt café-croissants au Restaurant des Esserts-de-Rive, où tout le monde se retrouve. C’est là que nous mangerons plus tard. Départ enfin dans deux voitures pour Le Pont, à l’extrémité est du Lac, le point de départ de notre balade. Celle-ci consiste à revenir à pied aux Essert-de-Rives pour le repas de midi. Il est peu avant dix heures, nous pensons y arriver en deux heures environ.
Un mot sur la Vallée de Joux : La Vallée, comme disent ses habitant, les Combiers. Elle s’étend sur trois communes (Le Chenit, Le Lieu et l’Abbaye). On y trouve, en sus du lac, des forêts de feuillus et de sapins, des pâturages et des cultures. C’est aussi la terre d’origine de l’horlogerie suisse. Nombre de marques prestigieuses y ont pignon sur rue. Cette région a connu la grande crise économique de l’horlogerie dans les années septante. Beaucoup d’ouvriers ont dû changer d’activité à cette époque.
Notre ami Jean-Pierre est un Combier de cœur et d’origine. C’est sur les terres (et le lac) de son enfance qu’il nous emmène en ce jour de soleil et de chaleur.
D’ailleurs, lorsqu’on arrive au Rocheray on voit sur la droite, entre la route et le lac, une petite maison grise, dont la façade (ouest) protégée par des tavillons. C’est la maison des grands-parents de Jean-Pierre, lieu de vacances lorsqu’il était gamin. A la fin de la balade, nous irons la voir depuis le bord du lac. Grand balcon et bruit de l’eau qui s’écoule. Derrière nous, le lac. Juste à côté, un petit chalet où se trouve une chambre d’hôte. Il a été acquis par une Anglaise qui en a fait un lieu de rêve.
Retour au Pont, si je puis dire. Il est peu avant 10 heures, dix gymnastes sont prêts à en découdre avec la montagne. L’âge moyen de la cohorte frise les 80 ans. Les genoux, les hanches, entre autres, ne rendent plus les mêmes services qu’autrefois. La montagne que nous allons parcourir est bienveillante. Pas plus de trois-cents mètres de dénivelé en tout, et la pente reste douce. Attention toutefois aux racines et aux cailloux.
Un départ tranquille nous éloigne du lac. Il nous accompagnera durant toute la balade, parfois invisible, d’autre fois se laissant voir au travers des arbres, présence apaisante. Les groupes se forment, comme à l’accoutumée, au gré des humeurs, des affinités et des moyens physiques.
La plus grande part de la balade se déroule à l’ombre, Dieu merci, parce que le soleil tape. Un troupeau de vaches paisiblement installé en lisière de forêt semble partage notre avis.
Alexandre, qui revient d’un tour du monde de quatre mois, remarque que le paysage est tout aussi beau ici. Et c’est vrai, oh combien ! Aperçu d’en haut entre les arbres, le lac est calme et splendide. Comme toujours, lorsqu’on est à la montagne, le bruit lointain de l’activité humaine forme une toile de fond au chant des oiseaux.
Aux deux tiers du parcours, un petit apéro s’impose. Tout le monde se retrouve autour d’une bouteille d’un délicieux vin blanc de Savoie amenée par Alain et d’une Petite Arvine offerte par l’amicale. Christian se réjouit, un gobelet dans la main droite et la bouteille dans la gauche. On dirait un nain de jardin, joyeux et débonnaire. Paul philosophe, assis sur une souche, tandis que Jean-Paul, revenant d’un petit bonjour à la nature, nous dit avoir vu trois biches. Un joli moment d’amitié et de partage. Gérald décide de prendre un peu d’avance, et repart de bon pied.
Encore trois quarts d’heure de marche et nous arrivons aux Esserts-de-Rive. Tous ? Non, car Gérald a disparu. Où donc la distraction naturelle du bonhomme l’a-t-elle entraîné ? Inquiétude. Il est peut-être seul, blessé dans la forêt, voire tombé dans le lac ? Un coup de fil plus tard, nous apprenons qu’il est arrivé au Lieu. Distrait, l’ami Gérald, mais débrouille ! Il nous rejoindra au milieu du repas après avoir fait du stop !
Le repas a déjà commencé lorsqu’il arrive. La compagnie est bruyante et ceux qui ont choisi la truite se plaignent du fait que la cuisson est ratée, ce qui provoque un bon coup de gueule de notre ami Jean-Pierre. Difficiles, ces gymnastes ! Cela n’empêche pas Alexandre de nous réciter le texte de la chanson « Je sais » « Quand j’étais gosse haut comme trois pommes… » (Jean Gabin).
Après une fin de repas apaisée, les chauffeurs vont récupérer les voitures et le reste de l’équipe redescend vers le lac en prenant le bord de la route. Trois merveilles en costume de bain se prélassent et bavardent au bord de l’eau, à l’abri d’un saule qui les protège du soleil et des regards indiscrets.
Au retour, nous nous arrêtons au col du Marchairuz, où l’Hôtel-restaurant est ouvert. Une petite bière pour terminer la journée, et c’est parti.
Au final, une très belle balade, beaucoup d’amitié et de plaisir d’être ensemble. Merci Jean-Pierre, cher Combier, pour ton organisation et pour avoir partagé avec nous ces beaux paysages de ton enfance.
Amitiés à tous
Antoine